Sous les charmilles

66 logements

habitat collectifs

L’objet urbain du secteur 3 de la ZAC des Charmilles est de réaliser une liaison intégrée entre deux ambiances constitutives du paysage de ce lieu de Gleizé : d’un côté l’ensemble de résidences individuelles groupées situé de part et d'autre de l'avenue des Charmilles, et de l’autre côté une belle ferme traditionnelle présentant de grands volumes en pierre dorée et pisé.

En travaillant les volumes des ensembles collectifs et des individuels groupés, nous voulons les inscrire dans la réalité d’un territoire et dans la continuité de son histoire.

 

QUALITÉ ARCHITECTURALE

 

Les maisons individuelles groupées sont une poursuite du quartier existant, dans leur caractère comme dans leur forme ; leur traitement doit être simple et leur écriture architecturale soignée. La particularité de ces maisons réside dans le traitement de leurs façades Sud, qui possèdent des murs capteurs.

Les ensembles collectifs se rapprochent des ambiances des grandes maisons rurales présentes à proximité du terrain, caractérisées par leur massivité, leur régularité et leur construction en pierre de taille de couleur dorée, typique du territoire.

Pour trouver un bel équilibre entre les teintes ocres et les modes constructifs, nous avons envisagé de réaliser ces quatre ensembles en béton « de site » c’est-à-dire d’utiliser des granulats de pierres dorées afin de teinter naturellement le béton en pleine masse. Ainsi nous retrouverons les effets de massivité des constructions locales, avec une écriture et une constructivité contemporaine.L’intégration des gabarits de hauteurs par rapport aux constructions avoisinantes se fait par une progressivité dans les hauteurs.

L’organisation des quatre bâtiments collectifs permet de structurer et de caractériser le quartier sur l’avenue des Charmilles et sur la nouvelle voie par leur alignement en retrait. Ils définissent donc le statut des espaces publics. Leur organisation en U permet de réaliser un jardin collectif protégé et intimiste à l’échelle de la vie ces nouveaux habitants.Le nord de l’îlot collectif sera bordé d’une frange épaisse, grâce à la conservation d’une partie de la haie bocagère actuelle.

 

DES LOGEMENTS TOURNÉS VERS LE JARDIN AVEC DES BALCONS À VIVRE

 

Les logements situés au RDC bénéficient d’une terrasse et d’un jardin privatif, disposant de protections végétales permettant à la fois de gérer les intimités et d’assurer une bonne végétalisation en strate arbustive. En limite, des abris de jardins permettront d’isoler les terrasses de chaque logement tout en assurant un stockage des outils.

Les logements situés en étages ont tous (y compris les T2) des espaces privatifs extérieurs habitables.

Sur les façades Sud et Ouest, nous avons voulu réaliser des balcons à vivre et des loggias avec vue sur le jardin central. De grands volets à deux battants leur apportent une dimension proprement domestique. Ces volets agissent comme des filtres en permettant une gestion de l’intimité et de l’ensoleillement sur ces espaces extérieurs, qui deviennent donc des prolongations des logements, tempérés et agréables ; ils sont complétés par un rangement extérieur.

Les balcons et volets sont réalisés en bois et leur logique constructive s’inscrit également dans une cohérence territoriale : nous pouvons en effet nous appuyer sur la filière bois du Beaujolais

 

L’ÉVOLUTIVITÉ

 

Pour répondre aux évolutions des modes de vie, il est nécessaire de travailler sur l’évolutivité et la modularité des logements afin qu’ils puissent « accompagner » l’évolution de la famille. Nous mettons la valeur d’usage au centre de notre réflexion pour proposer des solutions aux attentes sociales non couvertes par les typologies traditionnelles (familles recomposées, cohabitation, accueil d’une personne âgée à domicile, espace de travail au sein du logement, départ des enfants…).

Ainsi, les maisons et les duplex disposent d’un volume susceptible de faire évoluer les surfaces de planchers. Les séjours sont en doubles niveaux et l’organisation des étages permet facilement d’augmenter le plancher pour réaliser une chambre ou un bureau supplémentaire.

 

LES APPORTS SOLAIRES PASSIFS

 

Pour répondre aux besoins énergétiques des maisons individuelles, les apports solaires gratuits et naturels sont un gain important dans la maîtrise des coûts globaux.

Elles sont toutes équipées d’un mur massif composé de briques de chanvres, placé devant un vitrage, capteur de calories. En hiver, ce complexe permet de chauffer une lame d’air non ventilé par effet de serre, et de stocker des calories dans le mur de masse. La nuit par effet de déphasage les calories se propagent vers l’intérieur du logement.

En été, on ventile la lame d’air par un ouvrant situé en partie basse du mur, et les protections solaires limitent le réchauffement de cette paroi : la maison reste fraîche.

Il s’agit d’un système simple et sans maintenance, qui permet un apport en calories, qui sera couplé avec un poêle à granulés

Année
2019
Lieu
Gleizé (69)
Maître d'ouvrage
Groupe Lamotte AMENAGEUR : OPAC du Rhône
Equipe moe
WILD architecture mandataire / Terre Eco (HQE) / URBAN STUDIO (paysage) / Jean Paul Rose (économie) / Cogeci (structure)
Surface \\ Budget
3801 m² 3,9 M€